Cette toile représente la complexité entre l’image qu’on a de soi, celle qu’on veut donner et celle qu’on perçoit.
Elle exprime, par le corps dont il manque un morceau, le manque créé par le fait de ne pas s’accepter soi-même, et souligne que ce vide subsistera tant qu’on ne s’acceptera pas tel qu’on est. En d’autres termes, nous ne serons jamais heureux si nous n’acceptons nos différences et nos défauts.
Dans un coin de la toile, il y a l’ombre, la personne que l’on est réellement, avec les qualités que nous ne voyons pas.
Dans le miroir, c’est l’image que l’on souhaite renvoyer aux autres, bien souvent utopique puisque qu’elle ne représente que ce que nous imaginons que nous renvoyons dans cette image, c’est à dire bien souvent, notre idéal.
Cet idéal, on le construit par rapport aux autres, à ce qu’il peuvent penser, à ce que nous pensons aussi être bien, parfait, enviable en fonction de l’estime que nous avons de nous-même. C’est ainsi qu’on se pare d’inutilité, telles que des marques reconnaissables, des maisons luxueuses, des relations fausses, pour finalement toujours montrer et ne jamais se sentir suffisamment bien par
rapport aux autres.
C’est bien là souvent toute la complexité de l’être humain qui n’a pas confiance en lui ; il souhaite véhiculer une image alors que l’image qu’il véhicule est toute autre.Il est tellement tourné vers le besoin d’appartenance et de perfection qu’il finit par s’oublier sans voir ses propres qualités et son propre potentiel.
Dans la toile, le serpent représente les autres, les gens, ceux qui nous entourent, ceux qu’on envie, ceux qui critiquent, ceux qui mettent des freins à nos aspirations, à nos rêves, comme des langues de vipère.
Il peut aussi représenter notre inconscient, celui qui a défini une norme pour la réussite dans notre vie.